L’offre de biens se maintient à un niveau insuffisant
L’offre de biens perd 1 point (indice 63) et s’inscrit pleinement dans les valeurs constatées depuis le début de l’année, qui oscillent entre les indices 62 et 64.
La région Sud surperforme l’évolution insulaire moyenne en affichant un niveau d’indice 71, bien qu’en perte de 2 points depuis le mois de Janvier.
La demande remonte légèrement mais reste faible
La demande évolue favorablement pour le second mois consécutif, après les mois de Mai et Juin qui ont atteint des plus bas historiques de période. Nonobstant ce gain de 4 points par rapport à Juillet, cette demande reste nettement sous l’indice de référence créé en 2018 (niveau 85 sur un indice de base 100).
Si la région Ouest dépasse péniblement le seuil des 50 points (52 exactement), cette performance symbolique signe néanmoins le second plus haut depuis Septembre 2023 pour ce territoire.
La région Sud flirte avec l’indice de référence (niveau 99) et affiche de nouveau son dynamisme pour cette composante essentielle du marché.
Le volume des ventes perd 5 points
Le volume des ventes se maintient très correctement au vu du faible niveau de l’offre et de la demande. Ce mois d’Août enregistre de meilleures performances que la même période des deux années précédentes (+ 16 et + 23 points) mais reste nettement inférieur au mois d’Août 2019, sans parler, bien sûr, de la séquence 2020/2022 correspondant à la bulle immobilière.
La région Ouest attrape tout juste le niveau de référence en gagnant 19 points par rapport au mois de Juillet.
Là encore, la région Sud affiche la plus belle réussite insulaire avec un niveau d’indice de 187 !
La proportion de ventes négociées est en forte hausse
71,67 % des ventes effectivement conclues depuis le 1er Juillet l’ont été à la suite d’une négociation de prix à la baisse. Cette tendance accuse près de 4 points de plus qu’au 1er semestre 2025 alors que les délais de vente restent stables, à 22,28 semaines (contre 21,54 au semestre précédent). Aucune région ne se démarque sur cette composante du marché, qui démontre la très forte tension entre les ambitions financières des vendeurs et le pouvoir/vouloir d'achat des acquéreurs.
Conclusion :
A l’heure d’un nouveau changement de premier ministre (le 5ème en 20 mois, symptôme évident de la défaillance de l’écosystème politique français), le marché immobilier insulaire affiche certes un volume de vente rassurant mais souffre d’un manque de dynamisme évident au regard de l’offre et de la demande. L’aggravation de la crise politique peut entrainer deux conséquences opposées :
- L’instabilité de notre exécutif peut freiner le flux des acquéreurs, découragés par un manque flagrant de visibilité à court, moyen et long terme et la crainte d’une hausse de la fiscalité.
- A contrario, cette incertitude peut mettre en exergue la valeur refuge qu’est la pierre (l’or, cette autre valeur refuge, ayant atteint des niveaux dissuasifs) et amener sur le marché de nouveaux acquéreurs et/ou inciter les acheteurs actuels à accélérer leur projet, notamment pour anticiper et éviter une probable prochaine hausse des taux d’intérêt.
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